Vendredi 18 décembre 1942

"Très bientôt nous aurons le loisir de nous communiquer nos pensées beaucoup mieux que par lettre."

La guerre

"Les nouvelles sont bonnes - armée Montgomery a coupé en 2 l'armée de Rommel. Bien sûr ça ne se dit pas. En Russie on nous dit à présent exactement la même chose que les autres pour que nous nagions mais ça va toujours bien. "
Le collage est effectué à partir du quotidien France : liberté, égalité, fraternité : journal paraissant à Londres depuis 1940. Les journaux français ne mentionnent pas les succès de Montgomery, ni la percée russe.

En formation pour la marine marchande

Grades de la marine marchande
Grades de la marine marchande

"J'aimerais bien que tu voies cet homme (Directeur de l'hydro) car il m'a paru embêté du trop grand nombre de sollicitations et il défend son école contre l'invasion d'un tas de types qui de fait avaient mis carrément de côté la marine marchande. Si vous étiez resté 2 ou 3 ça aurait très bien marché mais ça lui déplait de prendre des T'V d'office et des flottards en tas."

Cette lettre du 18 décembre 1942 est la dernière de ce lot. Jean rentre à Bordeaux. Ira-t-il dans une école de marine marchande à la rentrée 43 ?

Il semble que non.

André Mandouze raconte

Pavillon de beaupré des bâtiments des FNFL.
Pavillon de beaupré des bâtiments des FNFL.

 "Un coup de sonnette énergique. Une porte qui s'ouvre. Un superbe officier de marine se précipite dans nos bras : mon frère Jean dont nous étions restés sans nouvelles depuis deux ans qu'il bourlinguait à travers les mers, notamment celle du Nord, dans les rangs des Forces navales française libres" André Mandouze Mémoires, d'outre-siècle, Viviane Hamy, 1998, p.154


Lettre d'Alice Mandouze à Jean Mandouze, Vendredi 18 décembre 1942, 1 page recto/verso.