9 octobre 1942
La journée bien remplie, nous a laissé l'impression que quelque chose d'essentiel nous manquait. Quant à la soirée, franchement, pour ma part, j'étais ailleurs, tout près de mon dernier petit que la vie m'a emporté..et je lui disais tout bas courage, courage, la vie pour être bonne un jour a besoin de ces crises où on se sent tout seul ! C'est une si belle, si belle vie ! Alors,... mon petit courage !
Musique !
"Hier soir, la radio donnait Le Vaisseau fantôme mais c'était si mauvais qu'on a du abandonner.[...] Pauvre Wagner !
Les nouvelles de Mimi et Dédé, la soeur et le frère
" Nos deux grands envisageant notre mélancolie nous ont écrit tous les deux."
André Mandouze (1916-2006)
Élève brillant, il intègre l’École normale supérieure en 1937. Il épouse Jeannette Bouissou en janvier 1940. Il enseigne en lycée, puis en 1942 il devient assistant de latin à la
faculté des lettres de Lyon.
« Debout, Messieurs, le drapeau de la barbarie flotte sur le temple de la culture. » Voici comment il commença un cours pour marquer l'arrivée des nazis à Athènes. Il s'engage rapidement dans la
résistance, devient le rédacteur en chef de la publication clandestine Témoignage chrétien. Son premier article en avril 1942 porte le titre « La Vertu de patriotisme ».
Lettre d'Alice Mandouze à Jean Mandouze, 9 octobre 1942, 1 page, 19x15cm
