Il est dit mon grand petit chéri que je t'écrirai toujours en vitesse....
" Si tu savais avec quelle joie on l'a reçue cette 1ère lettre qui devait nous apporter les impressions, un peu confuses, un peu chahutées [...] au point de vue matériel, ça peut aller, au point de vue intellectuel, il y a le point noir des maths [...]J'espère que tu trouveras un camarade de l'an dernier qui voudra bien te passer ses notes. La solidarité entre "pensios" n'existe-t-elle pas à Paris ? "
Gros baisers mon chou chéri de ton vieux papa, de ta vieille pépé qui restent tout près de toi.
" Nous avons pour ce mois deux paquets de Caobania, c'est mieux que le Banania. Nous avons gouté une galette sans farine avec de l'escalatine, qui est assez étrange, une farine au caramel. Ne regrette pas nos menus."
"Si tu étais un ouvrier, un employé même, tu ficherais le camp, dis toi cela tout bas. Car ici il y a panique des mobilisations massives que l'on fait partout. A l'atelier de la mère de Nicole, il en part 150...Aux heures difficiles dis-toi cela."
Nota bene : La loi du 4 septembre 1942 a organisé la relève soit le service du travail obligatoire (STO).
Lettre du 8 octobre d'Alice Mandouze à Jean Mandouze, 11h30, 4 pages - 19x15cm